Hunger Games - Tome 1 par Suzanne Collins

10/17/2011 Alice 0 Comments



Il m’aura fallu un gros mal de dos et une voisine bienveillante pour enfin lire le premier tome des Hunger games de Suzanne Collins nommé La moisson. Et il m’aura fallu pas plus d’une journée pour le lire.

Sans être un coup de cœur pour de nombreuses raisons, comme une fin qui ne m’a pas convaincue, je conseillerai quand même aux lecteurs de ce blog, de se laisser tenter par ce récit.

Pour les connaisseurs, ce livre m’a fortement fait penser au film Battle Royale. Avec le côté background qui pour moi manque à ce film. Pour vous en faire un résumé sans vous en révéler l’issue, il s’agit de l’histoire de Katniss, adolescente survivant sur les restes d’une Amérique en ruines et découpée en district.


Les fameux Hunger Games ont pour règles de lâcher en pâtures vingt-quatre jeunes gens dans une arène où le seul but est d’être le dernier survivant.

Il y a du très bon dans toute cette partie survie. Même si j’ai regretté un léger manque d’ambiance. Mais cela sans doute à cause du fait que le personnage ne peut pas trop se concentrer sur ce qui l’entoure. Son but est de survivre, rien d’autre.


Dans le genre dystopie pour grands ados et jeunes adultes, j’ai trouvé que ce premier tome remplissait vraiment ses promesses. Attention toutefois, il ne s’agit en rien de littérature lisse. Il y a pas mal de violence, le contenu politique, quoique écrit simplement, est quand même bien complexe.


Mais disons, que si vous avez envie de guider l’air de rien votre ou vos ados vers des livres comme 1984, ce roman sera l’outil rêvé pour cela.

En prime, je vous poste ci-dessous le trailer vidéo de ce tome 1. Il a pour moi l’avantage de justement rendre plus présente l’ambiance du récit.  

 

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Une fois, n’est pas coutume…

9/27/2011 Alice 2 Comments

Bonjour à tous et toutes,
Comme je vous l’annonçais il y a peu, je suis en train de remodeler mon tome 1, suivant certaines modifications apportées à mon synopsis. Pour cela j’ai du faire une petite recherche d’images.
Suite à l’impossibilité de trouver une référence photographique qui me conviendrait, j’en ai conclu que l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. J’ai donc emprunté une image de l’hôtel de Ville de Clermont-Ferrand, y ai appliqué quelques filtres, un peu de poudre de perlimpinpin et ai enfin trouvé mon bonheur.

Comme je ne suis pas trop égoïste, j’ai décidé de vous montrer le résultat. Alors attention, ce n’est pas fait pour faire beau, mais surtout pour m’aider dans l’écriture de certaines descriptions. Si vous trouvez l’image trop petite, vous pouvez cliquer dessus pour l’agrandir.
Maintenant le plus important :
Voici la source de la photo d’origine et la photo d’origine.
Cette photo a été prise par M. Baptiste Rivière, le 1er septembre 2008.
 

Et pour la peine, j'ai agrémenté chacun de mes articles, de photos. Je trouve que cela rend le blog plus vivant !

Je ne vous poste pas d’extrait aujourd’hui, je me concentre sur la réécriture de mon chapitre 9. Mais très bientôt vous aurez de mes nouvelles !

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Texte en ligne : J'ai perdu mon mouchoir

9/05/2011 Alice 5 Comments



Comme vous le savez, ou pas peut-être, Blogger me permet de savoir les mots tapés dans le moteur de recherche pour atterrir sur mon blog.

Il y a parfois des surprises. Et j’ai décidé d’écrire de courts textes lorsque ces mots clés de recherche m’inspireront.
Juste avant les vacances, j’ai eu la surprise de trouver comme source de trafic la phrase : J’ai perdu mon mouchoir.

Donc en espérant, que celui ou celle qui a tapé cela l’a retrouvé, et pour lui faire un petit clin d'oeil d’avoir pu entrer dans mon blog pour une histoire de mouchoir perdu, j’ai écrit une petite nouvelle sur le sujet.

Voilà, ce que ça donne :



J’ai perdu mon mouchoir



J’ai perdu mon mouchoir, la poche de mon manteau est vide à présent. Je ne le retrouverai pas. Il y a encore quelques heures, il n’avait aucune valeur. Avant que je n’entre dans le bosquet, tout au fond de mon jardin.
C’est assez troublant la façon dont les objets acquièrent une histoire. Ce qui n’était qu’un carré, trois épaisseurs, doux et solide, devient pour moi un regret. Celui de n’y avoir pas prêté attention, alors qu’une fée s’y était mouchée.

Aujourd’hui, nous sommes dimanche. Je dois bien vite retourner chez moi. Dans mes mains, un panier accueille la vingtaine de chanterelles que j’ai cueillies sous la mousse, une poignée de ciboulette et un chou mangé par une limace. Dans deux heures, toute la famille s’attablera autour de mon succulent lapin aux girolles. Je n’aurais pas le temps de proposer un dessert. L’un ou l’autre de mes enfants apportera bien un gâteau alourdi de crème au beurre.

Je repense à la fée et à son chagrin. Je ne sais pas si j’ai réellement su la consoler. Peut-être est-ce elle qui a gardé ce mouchoir. J’espère qu’elle ne s’en servira pas pour me faire du mal. Ce serait injuste. Notre rencontre s’est faite en douceur. Alors que je dégageais un dernier champignon orangé de la mousse, je l’avais trouvé là, sur le sol, prostrée. Je n’avais pas eu d’autres réflexes que de la saluer en murmurant de peur de l’effrayer.

— Bonjour.

Elle n’avait pas répondu. Je me suis mordu la lèvre puis aie tendue mes mains en coupoles pour la saisir. Je ne voulais pas abîmer ses ailes par maladresse. Une fois contre ma peau, elle s’était arrêtée de pleurer.

— Laissez-moi.

Je soupirais. C’était un bon conseil, mais à présent que je la tenais, je ne pouvais plus reculer.

— Pourquoi pleurez-vous ?

— Allez-vous-en.

— Je ne peux pas. Tu es triste et je voudrais te consoler.

Elle avait écarté de son visage de longues mèches rousses et bouclées. Avait planté ses yeux de prune dans les miens.

— Et pourquoi ça ?

— Parce que je n’aime pas que les personnes soient tristes.

La fée s’accroupit et se gratta la plante des pieds. Elle me semblait tellement jeune.

— Et moi, je n’aime pas qu’on se mêle de mes affaires.

Je souris devant son air boudeur.

— Alors, va-t’en.

Elle hoqueta, une grosse larme de nourrisson vint perler au coin de son œil et coula jusqu’à sa bouche.

— J’espérais que vous insisteriez un peu plus. Après tout, vous ne devez pas en croiser tous les jours des fées.

— Je croyais que tu ne voulais pas que je me mêle de tes affaires.

— Oui, mais maintenant c’est trop tard.

Sur ce, elle se remit à pleurer, essuyant la morve qui coulait de son nez du revers du poignet. C’est là que j’avais sorti le mouchoir.

— Tiens ! Je te le prête. Attention, il est mentholé.

Sans hésiter, elle s’en était saisie. J’avais perçu son mouvement de recul devant la forte odeur du bout de papier. Puis elle se moucha bruyamment.

— Alors pourquoi pleures-tu ?

— Parce que rien ne sera jamais plus pareil.

— C’est ainsi à chaque seconde de chaque minute. Aucune ne ressemble à l’autre.

— Je le sais bien. Mais là c’est plus grave.

— Ah ?

— Je viens de manger ma dernière framboise.

Je fronçais les sourcils, mais me reprit vite. Cela semblait d’une grande importance, même si je n’y comprenais pas grand-chose.

— Ah.

Elle leva ses yeux vers moi et sa tristesse s’empara de moi.

— Aujourd’hui je perds un ami que je ne reverrais plus jamais.

— Je comprends, ce n’est jamais facile, mais il sera toujours présent dans ton cœur.

— Paroles de bonne femme ! Comme si un souvenir pouvait suffire.

— Je ne cherche qu’à te consoler.

— Ah oui, très bien. Console-moi de mes matinées à me dorer la peau sur les héliotropes. Des compétitions de looping avec mes amis hannetons. Aujourd’hui, je ne sens plus que le parfum des tilleuls, les noisettes sont presque mûres tout cela est fini.

— L’an prochain, cela recommencera. L’été revient toujours.

— Mais pas celui-là. Ce ne sera qu’un lointain cousin. Tous mes plaisirs s’affadiront, je devrais en trouver d’autres qui s’affadiront eux aussi, jusqu'à ce que je n’ai plus le courage d’en chercher d’autres.

— L’automne arrive. Tu verras c’est beau aussi.

— Lui aussi prendra fin, alors à quoi bon.

— Tu pourrais apprendre aux autres ce que tu as aimé.

— Et mon bonheur à moi ?

— Tu le trouveras dans leurs yeux.

— C’est très cruel.

— C’est la vie.

Elle s’était alors relevée, reniflant une dernière fois. Un sourire fendit son beau visage.

— Je suis encore triste, mais tu as bien réussi à me consoler. As-tu ressenti les mêmes choses toi aussi ?

— Moi je ne suis qu’une humaine. On ne fait pas attention sur l’instant à tout ce que l’on perd. Mais oui, je ressens cela aussi.

— Qu’est-ce que tu regrettes le plus ?

— La première fois où j’ai goûté à la recette de ma grand-mère. Le lapin aux girolles.

— Oh ! Je vois. Et qu’as-tu fait pour y remédier ?

— J’en cuisine chaque dimanche, pour mes enfants, et mes petits-enfants.

— Tu les as prévenus ?

— De quoi ?

— De toute la tristesse qu’ils allaient avoir quand tu ne serais plus là pour leur en cuisiner ?

— Non, je me suis contentée de leur donner à chacun la recette.

— C’est une bonne solution.

— D’ailleurs, il faut vraiment que j’y aille. Sinon, je n’aurais pas le temps de le leur cuisiner aujourd’hui.

— Merci à toi.

— Ne désespère pas trop.

— Promis.

Je suis alors rentrée. À l’instant, le lapin mijote dans la cocotte que je viens de glisser dans le four. Au salon, les enfants sirotent un verre de crémant en surveillant leur progéniture qui se gave de biscuits salés. Je repense à ma grand-mère, à mon enfance, à mon premier repas du dimanche. Au mouchoir aussi.

Le four sonne assez vite, tout le monde se met à table avant que je n’en aie donné l’ordre. Ma fille aînée vient m’aider à apporter tous les plats. Je soulève le couvercle de la cocotte. L’odeur est fabuleuse. Je sers tout le monde puis commence à manger. Lorsque je relève la tête, j’aperçois le jardin par la fenêtre. Quelques feuilles viennent déjà recouvrir la pelouse. Au moment de me concentrer sur la question que mon gendre vient de me poser, un mouvement au bas de la vitre attire mon attention. Elle est là, la petite fée. Elle s’est taillé une robe dans mon mouchoir. On dirait une petite mariée. Elle me sourit et souffle sur la vitre. Un nuage de buée se forme, elle y dessine un rond puis deux points à l’intérieur. Pour finir, elle fend le tout d’une grande virgule en guise de sourire, puis sans un regard s’envole pour son premier automne.

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Les derniers hommes de Pierre Bordage

9/02/2011 Alice 0 Comments




Il est question de vivre suspendu à la moindre goutte d’eau, d’affronter le regard des autres et d’écouter ce que notre chant intérieur nous dicte. Voilà, ce que je voulais d’abord vous dire de ce roman.
Pour le reste, enfin un livre avec pour toile de fond une terre détruite par la folie guerrière et chimique des hommes, qui ne donne de leçons à personne. Ouf ! La troisième guerre mondiale a littéralement empoisonnée terres et eaux. Certains s’inventent des prophètes, d’autres les créent. C’est ainsi que Pierre Bordage nous conte sa terre post-apocalyptique.
Simplement, sans imprécations maudissant nos ancêtres si inconscients. Cela fait du bien à une époque où le jet d’une peau de banane dans la mauvaise poubelle devient un crime. Mais attention au deuxième effet Kiss Cool.

Si vous ne le saviez pas encore, Pierre Bordage est un excellent auteur.
Alors oui quand j’ai reposé le sixième et dernier épisode et que je suis allée boire de l’eau, sans verre mais comme ça directement au robinet, eh bien j’ai eu un pincement au cœur. Je ne suis pas du genre à penser à toute la famine du monde lorsque je ne finis pas mon assiette, mais là une petite clochette s’est mise à tinter dans mon esprit.
J’ai repensé à Hora, Raïma, Solman, Glenn, Kadija, Wolf et Ibrahim. Alors j’ai pris un verre cette fois, je me suis resservie à boire et j’ai rebu une seule gorgée en prenant bien attention à ce que j’étais en train de faire.

L’eau était rafraîchissante, juste à bonne température pour ne pas me faire trop mal aux dents. Et là, je me suis rendue compte que dans mon cœur pendant un certain temps il y aurait de nouveaux amis qui allaient très bientôt me manquer.

Je ne pensais pas m’y être attaché autant, mais c’est certain pendant encore quelques temps je vais soupirer devant l’herbe verte de ma bourgogne natale, berceau de mes vacances. Sans doute, que je ne ferais toujours pas attention à mes peaux de banane, mais la clochette sera quand même là, prête à tinter de nouveau lorsque j’oublierai les rhabdes, les anges et les donneurs.
Une lecture que je conseille.

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Le gouffre Maracot d’Arthur Conan Doyle

9/02/2011 Alice 0 Comments




Je ne l’avais encore sans doute jamais évoqué ici, mais le tout premier livre fantastique que j’ai lu et qui ne m’a depuis jamais quitté, a été Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne. Il a été ma révélation.

Je le relis souvent car il garde pour moi cette saveur d’heures volées à mon sommeil d’enfance pour rejoindre le Nautilus et les mers. Aujourd’hui, j’ai retrouvé cette douce sensation alliée à celle de la découverte d’un nouveau récit dans Le Gouffre Maracot de Conan Doyle. Et aussi tout ce qui fait que je ne cesserais jamais de rêver d’un jour vivre dans une maison au fond de l’océan. Les couleurs extraordinaires, les noms scientifiques de faune et de flore, l’esprit aventurier de personnages comme on en fait plus.


J’ai littéralement dévoré ce livre. Et je ne peux que vous conseiller de vous plonger dans ces pages de pures merveilles. Il y a tout : le côté suranné et en même temps tellement charmant des romans de cette époque, un petit fond de machines à vapeurs assez discret, des tournants, une histoire qui coule bien.


Un peu de rêve dans presque trois cent pages. Du bonheur en lettres.

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La forteresse de coton de Philippe Curval

9/02/2011 Alice 0 Comments


Une histoire qui m’a surprise.
Premièrement parce que je m’attendais à ce qu’il soit mauvais. Deuxièmement, parce que le personnage principal m’a fait grincer des dents en l’espace de deux pages. J’en avais feuilleté les premières pages il y a de cela un mois, et devant les descriptions crispantes (pas facile à dire à haute voix !) je l’avais abandonné là en me disant qu’un jour peut-être j’aurais une très bonne raison de le lire.

La raison, la voilà : je suis en ce moment en même en vacances, écrasée sous un soleil que je ne peux pas ignorer en allant me baigner dans la mer, puisqu’il n’y a que de l’herbe et des champs tous frais labourés autour de moi. Mais attention, j’en suis heureuse. Je suis plus escargot, qu’otarie.
Bref, j’ai passé la barrière de « la bouffée de fumée bleu pastel » et de la mer avec « des soubassements d’ardoise et des chatoiements de nacre ». Je suis pourtant plutôt bon public pour les déluges de descriptions avec cinq nuances de rose par phrase (cuisse de nymphe émue, rose pastel, rose bonbon, rose fluo, rose pâle… J’ai mis du temps à trouver le cinquième).
Mais là, cela ne collait pas. J’ai, quand même, résisté à la petite voix qui tentait de me troquer de la lecture contre une sieste agréable, au frais, caressée par la brise légère qui passait à travers les volets de ma chambre.

Et j’ai bien fait ! Il s’agit là d’une histoire d’amour, habilement construite. En plus, elle a l’avantage d’être courte, ce livre étant plus une novella qu’un roman à proprement parler. Pour info, format folio SF, 216 pages.
Donc une histoire d’amour qui démarre par une curieuse ambiance entre Camus et Prévert. Quelque chose de ce genre-là. Un homme nage dans la lagune vénitienne, il suit une femme, trop loin. L’auteur fait en sorte de ne donner aucune voix à cette femme mystérieuse, désirable. Pas une ligne de dialogue sortant de sa bouche. Là j’ai commencé à lire et tourner les pages de plus en plus vite. Son silence devenait oppressant et malheureusement un peu trop agaçant à mon goût. Mais pour le côté agaçant j’en parlerai plus tard. Il ne s’agit donc que d’une histoire d’amour (déception !) avec une vraie construction de récit (respect, c’est élégamment réalisé, j’espérais que cela tourne ainsi ça a été le cas) avec bien évidemment tout ce que peuvent offrir en possibilités les littératures de l’imaginaire.

Alors que dès les premières lignes l’auteur m’a jeté dans une mer de confusion, l’apparition d’éléments fantastiques par petites touches a donné tout son charme à ce récit.
Pour en revenir au côté agaçant, parce qu’il faut bien que je vous parle, inutile de vous mentir j’ai trouvé encore une fois le personnage féminin assez pénible. J’ai eu quelques fois envie de lui allonger une claque. Pour le côté charmant, les descriptions de Venise m’ont carrément convaincue. Je n’y suis jamais allée, mais j’en avais un peu marre de l’image de carte postale qu’ont tendance à nous renvoyer les romans qui la prenne pour décor.
Ici, rien n’est occulté. Il y a les quartiers pauvres, les demeures luxueuses aussi, les gondoles, les touristes, les trattorias… 

Attention, toutefois, il s’agit bien d’une histoire d’amour, qui est au premier plan. Donc si vous craignez un peu cela, comme moi, allez-y à tâtons. Mais je ne vous cacherais pas que vous pourriez avoir tout de même une bonne surprise !

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Cuttle Feesh

8/07/2011 Alice 0 Comments




Ça y est, c’est fait, j’ai terminé ma nouvelle pour l’AT Vampire malgré lui. Son titre est donc Cuttle Feesh. Le nom du personnage principal.


Pour vous en parler un peu plus longuement, c’est une nouvelle SF. (Mon premier texte du genre !) J’ai souhaité lui donner un côté un peu désuet type science-fiction des années 50. Je n’ai pas pu m’empêcher de glisser un tas de références personnelles sous forme de clin d’œil. Je ne sais pas encore ce que cela donne au final. J’attends avec impatience les retours des premières bêta-lecture sur la mare aux nénuphars !


En tous cas, je me suis éclatée à l’écrire. Je l’aime bien mon Cuttle Feesh. Premièrement parce que son nom sonne à mon oreille comme celui d’un détective à l’ancienne mode. Deuxièmement, parce qu’il est un brin désabusé.
Je ne sais pas si cette nouvelle passera la barrière des sélections. Mais en tous cas, c’est un texte que j’assume totalement. Heureuse je suis !

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La page témoin

8/06/2011 Alice 0 Comments

C’est suite à une conversation sur le forum Cocyclics, que j’ai eu l’idée de vous écrire cet article. Depuis peu, nous discutons sur un sujet nommé « Les premiers gazouillis du bébé texte ».
Avec cette question en introduction :
Quelle est la première chose que vous mettez en place quand vous attaquez une histoire ?

Et voilà en gros le contenu de ma réponse :
Pour moi, ce qui vient en premier, et c'est devenu un rituel, c'est de me mettre devant mon traitement texte, et de décrire un seul détail de mon univers.
À fond, mais quand même avec une limite d'une page.
Cela donnera la couleur de tout mon roman, ou de toute ma nouvelle. Parce que j'agis comme ça pour chacun de mes textes. Quand je parle de couleur ce n'est pas pour rien. Je mets en place les nuances de mon bouquin. Tant au niveau visuel, qu’olfactif et sonore.
A partir du moment où j'ai écrit cette page, ma vision des choses change. Un peu comme si je chaussais des lunettes à verres colorés. Par contre cette page, ne sera jamais intégrée dans mon roman à bêta-lire. En gros c'est mon prologue personnel. Et je m'en sers ensuite dans toutes mes scènes pour rester dans le ton. 

Suite à cela j’ai eu pas mal de remarques ou de questions concernant cette technique. Et je me suis dit que du coup cela pourrait être sympa de publier quelques-unes de mes pages témoins. Histoire de tenter de vous faire entrer dans mon univers.
Donc voilà, je vous présente la page témoin de mon projet actuel. C’est un peu long, il ne s’agit que d’une description mais elle est sensée représenter le ton et la couleur de mon roman.



Callinas étendait son dos de tuile sous les premières gouttes de pluie de l'orage. Hérissée de tours de béton depuis les années 60, la ville était surtout formée d'amoncellements de maisons d'ouvrier aux toits d'ardoise et de pierre volcanique. Toutes avec les mêmes murs crépis sur lesquels la rouille dessinait des zébrures orangées plutôt sinistres.
Ainsi donc, l'étrange cité ressemblait à une sorte de dragon au ventre tigré. Ses écailles se réveillant sous la moindre averse. L'image n'avait rien de poétique, la ville grondait, crachait des fumées noires aux relents âcres, semblant vouloir étouffer les humains qui l'habitaient. Au centre battait son cœur, plus noir que tout le reste de son architecture, tendant ses flèches vers le ciel comme des épines empoisonnées : Notre-Dame de Pytanie.
Au milieu de la brume s'élevant du goudron tiède, la présence de la cathédrale prenait alors tout son sens. Il n'existait plus de frontières entre elle et le reste de la cité. Finalement, un malaise sourd s'emparait de vous. Était-ce bien de l'eau qui tombait des nuages ? En tendant les mains pour y recueillir quelques gouttes il n'y avait aucun doute, il s'agissait bien d'une pluie des plus banales.
Et pourtant, en les regardant fondre sur la ville on croyait voir des gouttes d'encre de chine teinter la ville et le paysage tout autour. Il n'y avait plus de vertes montagnes, mais de grosses bosses grises apparaissant de temps en temps entre deux rubans de brume. Plus de nuages, mais une masse exagérément opaque qui combattait le soleil.
En vous approchant alors des murs de la cathédrale la peur finissait de vous saisir, les gargouilles n'étaient-elles pas en train de sourire et de se gaver de ce liquide contre-nature ? Le temps d'un souffle, il vous semblera bien que si. Mais le temps d'y penser l'averse passera. La brume s'effacera en un spectacle ravissant, enlevant son voile translucide sur le paysage tout autour. Rendant aux montagnes leur verdure ahurissante et à la cathédrale son étrangeté dans cette ville redevenue calme.


 
Alors attention, vu que cet extrait ne sera jamais dans mon roman, il manque de cohérence je pense. Surtout au niveau concordance des temps. Mais je le garde tel quel parce qu’à moi il me parle. Et pour le coup, c’est l’essentiel. Vous avez donc pu lire, si vous en avez eu le courage, une sorte de genèse de mon roman. Il n’y a pas d’intrigue. Ici seules comptent l’ambiance et les couleurs.
En espérant que cela aura pu vous en dire plus sur mon univers !

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L'enfant de nulle part de Roger Zelazny

8/02/2011 Alice 0 Comments



Je n'ai pas lu beaucoup de roman sur le thème des changelins qui m'aient réellement convaincu. Si ce n'est Madouc de Jack Vance. Et bien en voilà un deuxième sur ma liste de favoris.
Bon pour tout vous dire Roger Zelazny fait partie de ces auteurs en qui je porte une confiance aveugle. Je sais que je ne serais jamais déçue par ses écrits. Et bien plus que le fait de ne pas avoir été déçue là je peux dire clairement que j'ai été totalement envoûté par ce cycle de « L'enfant venu de nulle part ».

Pour ceux qui ne serait pas très versés en mythes et légendes je dois d'abord vous dire en quoi consiste ce fameux mythe.
Le changelin est un enfant-fée à l'origine que l'on échange contre un enfant humain pour diverses raisons aussi nombreuses que puissent en produire notre imagination.
Et donc ce mythe est à la base de ce superbe roman.
A la suite d'une bataille, on décide d'emmener l'héritier d'un mage noir dans le monde contemporain pour l'échanger contre un enfant que l'on apporte dans la dimension magique.

Jusqu'ici rien de bien fabuleux, si ce n'est que cet échange devient un prétexte pour aborder un autre grand thème. Le combat de la magie contre la technologie. L'art contre la science. Alors là je serais un peu moins enthousiaste. J'ai trouvé le trait un peu gros voire un peu forcé. Et les événements qui en découlent m'ont semblé eux aussi un peu traités par dessus la jambe.

Mais ce n'est pas si grave, puisque dans la deuxième partie de ce cycle « L'enfant venu de nulle part » appelé Franc Sorcier les aventures ainsi que l'arrivée de nouveaux personnages d'une épaisseur vraiment appréciable nous font oublier le manque de relief de certains autres.

Si vous avez envie de magie, d'aventure n'hésitez pas foncez ! On est jamais déçu par Roger Zelazny.

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Au sortir de l'Ombre de Syven

7/25/2011 Alice 2 Comments

Avec un « O » majuscule.

Bon que les choses soient claires, si j’ai acheté et lu ce livre, c’est pour deux très bonnes raisons.
La première c’est que j’en avais entendu parler en termes élogieux sur la mare au nénuphar.
La deuxième, c’est que je me souvenais avoir suivi le blog de maman-les-mains-dans-le-caca de l’auteur (je ne peux pas mettre de « e » à auteur, désolée, j’y arrive pas !), Syven. J’avais adoré le ton avec lequel elle s’exprimait. Je me suis toujours dit que quelqu’un qui écrivait son quotidien de cette façon, ne pouvait pas écrire de mauvais livre.

Oui, je savais que je n’allais pas tomber sur un livre de « bonne femme ». Autant vous le dire, je ne suis pas très romance, voire même pas du tout, du tout. Et oui pour moi les romances c’est de la littérature de « bonne femme ».

Donc je me suis plongée dans l’Angleterre victorienne que m’a présentée Syven. J’y ai aimé l’ambiance, un peu à la « Jonathan Strange & Mr. Norell ». Oui bon l’Angleterre quoi ! J’ai un peu tiqué sur certains virages scénaristiques mais pas de quoi fouetter un chat !
J’ai adoré les Gothans, et je ne vous en dirais pas plus sur eux, il va falloir lire pour les aimer vous  aussi !

Même si ce n’est pas ce que l’on appelle un « coup de cœur », cette lecture m’a fait du bien. J’en avais un peu marre d’aller de déceptions en déceptions dans mes lectures, et là mon appétit de lectrice a été assouvi.

Donc si vous aussi vous en avez un peu marre de la littérature fadasse, que vous avez envie de sang, et d’effets spéciaux, je vous conseille fortement cette lecture !  Ici l’ombre s’écrit avec un O majuscule.

Et pour vous appâter un peu plus voici un de mes passages favoris.  

   "La panique, la peur, la surprise n’étaient pas de dociles petites choses dont on parvenait à se défaire, malgré des siècles d’endurcissement. La surprise surtout constituait une ennemie redoutable. Elle ne s’affrontait pas. Elle se subissait."

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Voyage en Arcturus de David Lindsay

6/20/2011 Alice 0 Comments



Ce livre est bien un des plus étranges que j'ai lu. Je ne saurais même pas dire si je l'ai aimé ou non. Alors j'ai cherché à savoir pourquoi je n'arrivais pas à avoir un avis. J'en ai déduis qu'en fait je m'étais trompée.

Tout d'abord ce roman n'est pas à proprement parler un roman. Il s'agit plus d'une histoire qui a servie à l'auteur d'expérimentation. Une sorte d'essai littéraire.
Cette expérimentation est fortement visible par exemple, et sans dévoiler l'intrigue dont je reparlerais plus tard, sur la façon de faire passer au lecteur une invention totalement abstraite.

L'auteur propose par exemple de nouvelles couleurs qui n'existent pas dans notre réalité. Pour les décrire il se sert d'un procédé plutôt intéressant utilisé en poésie par exemple, qui consiste à faire assimiler les dites couleurs à des émotions. Ce n'est pas nouveau, je pense toutefois que cela l'était à l'époque où ce livre a été écrit, du moins en littérature SFFF.

Deuxième exemple que j'avais abordé lors d'un sujet sur la mare aux nénuphars, le troisième sexe. Il s'agit tout simplement de la présentation d'un personnage qui n'est ni masculin, ni féminin mais tout simplement d'un autre sexe inconnu.

Bon là pour tout dire j'ai trouvé la façon dont l'auteur force un peu la main du lecteur discutable. Il impose deux pronoms pour désigner ce dit personnage. L'assène en deux phrases ensuite plus la peine d'en parler, l'auteur l'écrit c'est comme ça et tant pis pour son pauvre lecteur...

Mais malgré tout je pense que c'est vraiment un livre à lire. Au moins pour en avoir fait l'expérience. Quant à l'intrigue en elle-même, je vous avoue que je n'ai pas tout compris. On a un peu l'impression d'avoir traversé un rêve dont les bribes qui subsistent au réveil ne s'imbriquent plus aussi bien qu'on en a eu l'impression dans notre sommeil.

De plus le récit est construit de façon, plutôt rigide. Le personnage arrive dans un endroit inconnu fait connaissance avec les peuples autochtones vit avec eux rentre en conflit et finit par se tourner vers un autre peuple avec qui il recommence... Ce qui est un peu lassant.

Bref, si vous êtes adeptes de l'expérimentation littéraire n'hésitez pas, foncez ! Par contre je n'engage aucune responsabilité quant à la déception que vous aurez peut-être, et si ce livre finit par vous charmer je ne doute pas que vous crierez au monde entier que tout cela c'est grâce à moi !

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Les chroniques des Crépusculaires de Mathieu Gaborit

6/20/2011 Alice 0 Comments





J’ai toujours adoré les bouquins dont l’univers est extrêmement soigné. D’autant plus lorsque l’on sent à travers l’intrigue comme la façon d’écrire, la personnalité de l’auteur.

Voici donc les raisons générales pour lesquelles j’ai adoré ce roman qui a de plus la grande qualité d’être édité en un seul tome, ce qui est très reposant pour nos bibliothèques envahies de « multilogies ».



Mais pour vous en dire un peu plus qu’un simple « J’adore ! » je voudrais m’attarder un peu sur la façon dont Mathieu Gaborit aborde chaque facette de son roman. Que cela soient les personnages, l’intrigue principale, les intrigues secondaires aucun aspect de tout cela n’est traité avec la moindre once de manichéisme. Et ça fait un bien fou.


De plus, j’ai été totalement séduite par l’exploration approfondie des divers systèmes de magie ainsi que par l’imagination dont à fait preuve l’auteur quant à sa mise en action.
Bien sûr que les esprits chagrins, me diront que l’auteur n’a rien inventé, et que l’utilisation de « familier » comme par exemple d’une épée communiquant avec le combattant par télépathie n’a rien de révolutionnaire. Oui je le sais, mais j’ai trouvé tout cela traité avec une telle simplicité et un tel naturel que j’en ai oublié les autres romans de ce genre.


Ainsi comme vous pourrez vous en douter, je vous conseille vivement de partir à la rencontre des danseurs et de Pénombre… Cette lecture vaut le coup !

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La Tour sombre de Stephen King

6/20/2011 Alice 0 Comments

Le western n'est pas mort !

Je sais très bien que le titre de cet article va en effrayer plus d'un. Tant pis pour eux il ne faut jamais se fier aux étiquettes que l'on colle sur les choses, même quand c'est moi qui les écrit.
Bon allez je suis un peu sévère, même moi je me serais laissée prendre et j'aurais d'un clic évité de lire un article qui parle de western.

Déjà parce que, désolée pour les fans, j'ai jamais pu supporter le western. Ça m'ennuyait profondément je préférais encore les Péplum où on discutait bizarrement d'huître et d'escargot... 

Au souvenir du générique de la dernière séance, un bâillement m'assaille et la culpabilité aussi. Parce que je sais qu'au fond c'est peut-être pas si mal les histoires de cowboys. Mais que voulez-vous je suis un peu cagole dès fois, et tout ce que j'aime aujourd'hui dans les westerns c'est la musique larmoyante d' « Il était une fois dans l'ouest ».
Honte à moi !

Et donc je me suis fait surprendre sur ce plan par Stephen King, il m'a fait aimer le western. Ou du moins son western à lui. Celui où Roland le pistolero prend facilement dans mon imagination les traits de Vigo Mortensen (ah Vigooooo !)...

Mais après avoir été séduite par le sombre pistolero, je me suis quand même intéressée à la lecture. Bah oui Stephen, toutes tes lectrices ne sont pas que des jeunes en mal de frissons.
Bon pour tout vous dire La Tour Sombre est malheureusement une saga découpée en de nombreux tomes. Le premier à de quoi au départ rebuter le plus affranchi des lecteurs. Franchement débuter un bouquin au milieu d'un désert dans la peau d'un pistolero (c'est quoi un pistolero ?) qui poursuit un homme en noir (pas le coup du mage surpuissant par pitiééééé !) ça fait un peu peur.

Surtout quand on n’aime pas les westerns, mais ça je l'ai déjà dit. Et pourtant si vous saviez....
En fait vous devez savoir, lisez-moi ce premier tome, jusqu'à la fin vraiment et ensuite comme moi vous pourrez vous surprendre à loucher sur la collection des John Wayne de votre père ou de votre grand père.

Vous rencontrerez des monstres quasi lovecraftiens qui posent de drôles de questions, mais aussi un junkie, une espèce de folle furieuse en fauteuil roulant et un enfant. Sans oublier Ote. Parce qu'il ne faut vraiment pas l'oublier Ote.
Ça tire dans tous les coins, et entre la bagarre on ne discute pas on palabre. Il y a aussi Blain le monotrain et tellement d'autres personnages affreux ou attachants à rencontrer et à combattre.

Ce bouquin est le chef d'œuvre de Stephen King. N'hésitez pas à troquer votre vieux « Sac d'os » contre cette saga. Vous ne serez pas déçu.
Tout y est, profondeur des personnages, intrigues dans tous les sens, et surtout les destins de ce « Khâ » qui ne pourra pas vous laisser indemne.

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