Cuttle Feesh

8/07/2011 Alice 0 Comments




Ça y est, c’est fait, j’ai terminé ma nouvelle pour l’AT Vampire malgré lui. Son titre est donc Cuttle Feesh. Le nom du personnage principal.


Pour vous en parler un peu plus longuement, c’est une nouvelle SF. (Mon premier texte du genre !) J’ai souhaité lui donner un côté un peu désuet type science-fiction des années 50. Je n’ai pas pu m’empêcher de glisser un tas de références personnelles sous forme de clin d’œil. Je ne sais pas encore ce que cela donne au final. J’attends avec impatience les retours des premières bêta-lecture sur la mare aux nénuphars !


En tous cas, je me suis éclatée à l’écrire. Je l’aime bien mon Cuttle Feesh. Premièrement parce que son nom sonne à mon oreille comme celui d’un détective à l’ancienne mode. Deuxièmement, parce qu’il est un brin désabusé.
Je ne sais pas si cette nouvelle passera la barrière des sélections. Mais en tous cas, c’est un texte que j’assume totalement. Heureuse je suis !

0 commentaires:

La page témoin

8/06/2011 Alice 0 Comments

C’est suite à une conversation sur le forum Cocyclics, que j’ai eu l’idée de vous écrire cet article. Depuis peu, nous discutons sur un sujet nommé « Les premiers gazouillis du bébé texte ».
Avec cette question en introduction :
Quelle est la première chose que vous mettez en place quand vous attaquez une histoire ?

Et voilà en gros le contenu de ma réponse :
Pour moi, ce qui vient en premier, et c'est devenu un rituel, c'est de me mettre devant mon traitement texte, et de décrire un seul détail de mon univers.
À fond, mais quand même avec une limite d'une page.
Cela donnera la couleur de tout mon roman, ou de toute ma nouvelle. Parce que j'agis comme ça pour chacun de mes textes. Quand je parle de couleur ce n'est pas pour rien. Je mets en place les nuances de mon bouquin. Tant au niveau visuel, qu’olfactif et sonore.
A partir du moment où j'ai écrit cette page, ma vision des choses change. Un peu comme si je chaussais des lunettes à verres colorés. Par contre cette page, ne sera jamais intégrée dans mon roman à bêta-lire. En gros c'est mon prologue personnel. Et je m'en sers ensuite dans toutes mes scènes pour rester dans le ton. 

Suite à cela j’ai eu pas mal de remarques ou de questions concernant cette technique. Et je me suis dit que du coup cela pourrait être sympa de publier quelques-unes de mes pages témoins. Histoire de tenter de vous faire entrer dans mon univers.
Donc voilà, je vous présente la page témoin de mon projet actuel. C’est un peu long, il ne s’agit que d’une description mais elle est sensée représenter le ton et la couleur de mon roman.



Callinas étendait son dos de tuile sous les premières gouttes de pluie de l'orage. Hérissée de tours de béton depuis les années 60, la ville était surtout formée d'amoncellements de maisons d'ouvrier aux toits d'ardoise et de pierre volcanique. Toutes avec les mêmes murs crépis sur lesquels la rouille dessinait des zébrures orangées plutôt sinistres.
Ainsi donc, l'étrange cité ressemblait à une sorte de dragon au ventre tigré. Ses écailles se réveillant sous la moindre averse. L'image n'avait rien de poétique, la ville grondait, crachait des fumées noires aux relents âcres, semblant vouloir étouffer les humains qui l'habitaient. Au centre battait son cœur, plus noir que tout le reste de son architecture, tendant ses flèches vers le ciel comme des épines empoisonnées : Notre-Dame de Pytanie.
Au milieu de la brume s'élevant du goudron tiède, la présence de la cathédrale prenait alors tout son sens. Il n'existait plus de frontières entre elle et le reste de la cité. Finalement, un malaise sourd s'emparait de vous. Était-ce bien de l'eau qui tombait des nuages ? En tendant les mains pour y recueillir quelques gouttes il n'y avait aucun doute, il s'agissait bien d'une pluie des plus banales.
Et pourtant, en les regardant fondre sur la ville on croyait voir des gouttes d'encre de chine teinter la ville et le paysage tout autour. Il n'y avait plus de vertes montagnes, mais de grosses bosses grises apparaissant de temps en temps entre deux rubans de brume. Plus de nuages, mais une masse exagérément opaque qui combattait le soleil.
En vous approchant alors des murs de la cathédrale la peur finissait de vous saisir, les gargouilles n'étaient-elles pas en train de sourire et de se gaver de ce liquide contre-nature ? Le temps d'un souffle, il vous semblera bien que si. Mais le temps d'y penser l'averse passera. La brume s'effacera en un spectacle ravissant, enlevant son voile translucide sur le paysage tout autour. Rendant aux montagnes leur verdure ahurissante et à la cathédrale son étrangeté dans cette ville redevenue calme.


 
Alors attention, vu que cet extrait ne sera jamais dans mon roman, il manque de cohérence je pense. Surtout au niveau concordance des temps. Mais je le garde tel quel parce qu’à moi il me parle. Et pour le coup, c’est l’essentiel. Vous avez donc pu lire, si vous en avez eu le courage, une sorte de genèse de mon roman. Il n’y a pas d’intrigue. Ici seules comptent l’ambiance et les couleurs.
En espérant que cela aura pu vous en dire plus sur mon univers !

0 commentaires:

L'enfant de nulle part de Roger Zelazny

8/02/2011 Alice 0 Comments



Je n'ai pas lu beaucoup de roman sur le thème des changelins qui m'aient réellement convaincu. Si ce n'est Madouc de Jack Vance. Et bien en voilà un deuxième sur ma liste de favoris.
Bon pour tout vous dire Roger Zelazny fait partie de ces auteurs en qui je porte une confiance aveugle. Je sais que je ne serais jamais déçue par ses écrits. Et bien plus que le fait de ne pas avoir été déçue là je peux dire clairement que j'ai été totalement envoûté par ce cycle de « L'enfant venu de nulle part ».

Pour ceux qui ne serait pas très versés en mythes et légendes je dois d'abord vous dire en quoi consiste ce fameux mythe.
Le changelin est un enfant-fée à l'origine que l'on échange contre un enfant humain pour diverses raisons aussi nombreuses que puissent en produire notre imagination.
Et donc ce mythe est à la base de ce superbe roman.
A la suite d'une bataille, on décide d'emmener l'héritier d'un mage noir dans le monde contemporain pour l'échanger contre un enfant que l'on apporte dans la dimension magique.

Jusqu'ici rien de bien fabuleux, si ce n'est que cet échange devient un prétexte pour aborder un autre grand thème. Le combat de la magie contre la technologie. L'art contre la science. Alors là je serais un peu moins enthousiaste. J'ai trouvé le trait un peu gros voire un peu forcé. Et les événements qui en découlent m'ont semblé eux aussi un peu traités par dessus la jambe.

Mais ce n'est pas si grave, puisque dans la deuxième partie de ce cycle « L'enfant venu de nulle part » appelé Franc Sorcier les aventures ainsi que l'arrivée de nouveaux personnages d'une épaisseur vraiment appréciable nous font oublier le manque de relief de certains autres.

Si vous avez envie de magie, d'aventure n'hésitez pas foncez ! On est jamais déçu par Roger Zelazny.

0 commentaires: