Cuttle Feesh en numérique

12/22/2013 Alice 2 Comments

Chers lecteurs,

Je ne vous l'avez pas dit, mais ma nouvelle (ainsi que toutes celles de l'anthologie Vampire malgré lui) est disponible en numérique sur le site des Éditions du Petit Caveau !

Si vous ne pouvez pas vous permettre d'acheter l'anthologie dans son ensemble, c'est une bonne façon de choisir les textes qui vous tentent le plus et de les rajouter à votre PaL de Noël.

Sachant que l'anthologie papier est toujours disponible ainsi que sa version numérique intégrale.

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Alice Baba et les 46 nouvelles

12/21/2013 Alice 0 Comments

Ce drôle de titre pour vous en dire un peu plus de mon année 2013. Il parait que c'est l'heure des bilans, donc ça tombe bien...
En janvier 2013, j'ai pris une grosse résolution : 

Ne plus écrire de nouvelles tant que le premier jet de mon tome 2 n'était pas terminé.


Eh ouais ! Rien de moins que ça. Bon, il faut l'avouer nombreux étaient ceux de mon entourage persuadés que je ne tiendrais pas 4 jours. Il faut dire que j'ai une muse très (trop) productive et qu'il me suffit de lire l'intitulé d'un AT pour avoir déjà 2 ou 3 idées de textes et qu'en plus je suis loin d'être la reine de l’organisation concernant l'écriture (mais je me soigne !)

Donc j'ai filé bille-en-tête sur mon tome 2, cela a été vraiment, vraiment laborieux. Et cela pour une bonne raison, malgré mon synopsis de travail découpé chapitre par chapitre et scène par scène, j'ai quand même réussi à m'éloigner de mon intrigue et à me retrouver dans une impasse. Ce qui fait que je me suis arrêté à 80k sec de la fin. Mais je ne le regrette pas, je pense que c'était ce qu'il fallait faire.

Il m'aura fallu un mois de vacances totales pour le réaliser et prendre une décision qui a fait lever de nombreux yeux au ciel : il était inutile que je travaille sur mon tome 2 tant que je n'avais pas un tome 1 solide. Alors oui, aujourd'hui cela me parait hyper logique comme réflexion mais il m'aura fallu l'année pour m'en rendre compte.

Mais pour en revenir au sujet de cet article, je n'ai donc écrit aucune nouvelle durant 2013. Je me suis juste contentée de noter mes idées dans un document et de pitcher chaque nouvelle pour ensuite pouvoir repartir sur mon roman.

Le fait étant qu'aujourd'hui, mon document compte 46 idées de nouvelles, toutes pitchées. 

Ce qui ne m'avance vraiment pas puisque j'ai aussi eu trois idées de roman...

Alors certes, ce document pourrait avoir des airs de caverne d'Alice Baba, mais cela m'a surtout démontré une chose. Je suis incapable de faire taire mon imagination, ce n'est même pas la peine d'essayer.

Donc... Suivant ce constat et la montagne de textes que j'ai à écrire, j'ai pris de nouvelles résolutions :


1 - Je finis mon tome 1 avant le 31 décembre 2014 et je le donne à mes alphas et bêtas off.
2 - En parallèle de l'écriture de mon tome 1, j'écris une nouvelle. L'une après l'autre, sans prêter attention aux AT mais en tentant d'en envoyer le maximum à ceux qui correspondront à mes textes.
Dans le détail, ça veut dire :

- Terminer les corrections de "Sept doigts" et la soumettre pour voir ce que ça donne.
- Terminer les corrections de "Là-haut" et la soumettre pour voir ce que ça donne
- Écrire et faire bêta-lire la nouvelle "Le jour enfui"
- Écrire et faire bêta-lire la nouvelle "Vagust"
- Écrire et faire bêta-lire la nouvelle "Les fantômes de mademoiselle Madeleine"
- Écrire et faire bêta lire la moitié des nouvelles qui composeront "Pessamine"
- Écrire et faire bête-lire une nouvelle encore sans titre inspirée de Roméo et Juliette
- Écrire et faire bête-lire une nouvelle encore sans titre qui sera très très très SF

3 - En parallèle à tout cela, j'attends avec impatience de pouvoir, avec un peu de chance, bêta-lire le roman d'un ami, Fred.

Cela va faire beaucoup de travail, mais je suis vraiment enthousiaste, je pense que cela pourrait tout à fait me convenir comme programme car j'aurais toujours quelque chose à faire et aussi des projets annexes à mon roman pour pouvoir respirer quand il le faudra ^^

Rendez-vous en décembre 2014 pour le bilan donc !

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Là-haut

12/20/2013 Alice 0 Comments




Là-haut est à l'origine la deuxième nouvelle que je destinais à l'AT Bestiaire Asiatique des Éditions Voy'el. Seulement devant le travail qu'il y avait sur cette nouvelle, j'ai décidé de la laisser reposer dans mes dossiers pour le jour où je voudrais la relire et la corriger.
Il s'agit de gaslight fantasy humoristique.

Le pitch :

Chifumi est une vieille tanuki acariâtre. Lorsque d'un dirigeable passe au-dessus de sa maison, elle en tombe littéralement amoureuse. D'autant plus que le capitaine de ce vaisseau n'a rien pour lui déplaire. Elle entame donc un entraînement intensif pour pouvoir tenir forme humaine et participer à la sélection du personnel de bord. Mais rien ne se passe comme prévu.

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Son âme

12/20/2013 Alice 0 Comments

La nouvelle Son âme est un texte un peu particulier. Je l'avais écrit pour l'AT Bestiaire asiatique des Éditions Voye'l qui l'ont refusé. Je l'ai donc envoyé chez Malpertuis.
Il est un peu particulier, parce que le thème m'a plus sauté dessus que je ne l'ai réellement choisi. Je l'ai écrite d'une seule traite, alors que d'ordinaire j'écris mes nouvelles en plusieurs fois.

De plus, j'étais dans ma période, "Voyons ce que je peux faire avec ma plume" donc j'y suis allée très fort niveau style et même trop je pense.

Je suis d'ailleurs incapable de la pitcher, car il s'agit plus d'un portrait que d'une histoire en soi. Mais dès que je reçois le retour de Malpertuis (qui sera très probablement négatif, parce que je pense que ce n'est pas tout à fait du fantastique) je pense l'intégrer dans un recueil numérique que je mettrais sur ce blog en téléchargement gratuit.


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Sept doigts

12/19/2013 Alice 0 Comments



Sept doigts est une nouvelle SF plutôt courte que j'ai écrite d'abord dans le but de la présenter au concours de nouvelles de l'ENSTA 2013 sur le thème "Hors-la-loi".
Le fait est qu'une fois la nouvelle terminée, je me suis demandée si elle n'aurait pas plus sa place dans un AT athématique.

Je l'ai ensuite soumise pour l'AT "42" mais elle a été refusée. 
Je l'ai retravaillé et, pour l'instant je lui cherche un autre appel à textes pouvant lui convenir.

Le pitch
Notre univers est entré en collision avec celui des Sékotiens, bouleversant les lois physiques des deux mondes. Une vague de dépression emporte de nombreux humains et Sékotiens totalement déstabilisés par les nouvelles règles qui régissent leur monde respectif. Heureusement, les Sékotiens ont une solution, une machine de désorientation sensorielle permettant à chacun de pouvoir retrouver paix et harmonie.

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La fileuse de caramel

12/19/2013 Alice 0 Comments




La fileuse de caramel est une de mes premières nouvelles et aussi une de celle qui a eu le parcours le plus chaotique. Elle est parue dans Horrifique 94, numéro spécial "Femmes de l'étrange #19".


Pitch :

Aliane n'a qu'une seule passion : la pâtisserie. Virtuose, elle régale sa clientèle de friandises complexes aux goûts très étudiés. Pourtant, derrière ses choux et ses mousses fruitées, se cache une histoire terrifiante, une quête, sa quête...

 





  • 2008

 J'écris cette nouvelle suite à l'AT des Éditions Sombres Bohême qui prévoyaient à l'époque de publier une anthologie sur le thème de la gourmandise.

C'est avec plaisir ensuite que j'apprends que ma nouvelle est acceptée et sera publiée dans cette anthologie.

Malheureusement, quelques mois plus tard, j'apprends que la maison d'édition ferme ses portes, je me retrouve donc avec une nouvelle dont je ne sais pas trop quoi faire.

  • Juin 2011 

Après une longue pause, je ressors cette nouvelle d'un tiroir pour la soumettre chez Malpertuis. Si ma nouvelle est refusée, le mail de Thomas Bauduret m'aide énormément à la retravailler.

  • Juillet 2012

 Je découvre le fanzine Horrifique et en même temps un appel à textes qui précise rechercher des textes d'horreur écrits par des femmes. Ni une, ni deux, je soumets La fileuse de caramel.

  • Décembre 2012

Un mail très court m'informe que mon texte a été retenu. C'est un beau dénouement pour une nouvelle que je commençais à penser maudite.

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Texte en ligne : La Traversée du Goâ

12/18/2013 Alice 0 Comments




La traversée du Goâ


Il fut un temps où les coups de canons résonnaient autour de mon île. Le comte de Horn faillit avoir raison de mon peuple. Il démonta les cloches, réquisitionna les bestiaux, pilla les champs de blé. Tout cela devint son trésor. Il termina sa conquête aux pieds de nos racines. Après avoir vendu toutes ses richesses à un roi dont je ne connais plus le nom, le calme revint. Notre bosquet, qui fut une forêt, se vida des hommes qui s’y cachaient. Moi, et mes frères, nous nous y plaisions bien. Aujourd’hui je n’ai plus de frères, que de lointains neveux.
Ici, le vent transporte sur toutes les terres l’iode d’un océan exigeant. Bientôt, je lui ferai face, après avoir traversé les bocages et leur herbe grasse. J’entame demain ma transhumance. Mes épines frissonnent. À l’orée de Noirmoutier, mon peuple de bois se prépare pour un dernier voyage.
Nous sommes tous, au départ, la pomme de pin d’un autre. Abandonnés là par la fatigue de nous porter. Sous la férule des saisons qui nous rythment. Je me souviens avec gaieté de mon premier chignon d’épines. Je poussais vaillamment à l’ombre de la forêt. Aujourd’hui, ma sève vieillit, comme celle de mes compagnons. Depuis deux nuits, nous arrachons nos racines à la terre qui nous tient tant à cœur. Bientôt, je saurais l’océan autrement que par les bourrasques qui le portent.
***
Inace, le plus fort de nous tous, vient de donner le signal. Nous quittons notre butte. Je me soulève à la même cadence que mes frères. Dans la nuit profonde, nous sommes vingt, peut-être trente, à suivre la route. Notre écorce se craquèle. Un arbre n’est pas fait pour voyager. Nos racines s’enfoncent dans la terre meuble, le chant des grillons nous accompagne. D’un signe, nous nous immobilisons tous. Sur le chemin qui borde la forêt, une jeune fille passe à vélo. Il est tard, sa présence ici est des plus inattendues. Nous l’écoutons tous, elle chantonne tout en pédalant. Sa joie de vivre me semble si lointaine qu’elle m’en fait presque mal. Un instant, j’espère qu’elle soit une fée venue nous dire adieu.
Voici le mois de mai où la feuill’ vole au vent ! Voici le mois de mai où la feuill’ vole au vent ! Où la feuill’ vole au vent, si jolie mignonne ! Où la feuill’ vole au vent, si mignonnement !
Il n’en est rien. Elle disparait de notre champ de vision. Aussi vite qu’elle est apparue. La marche reprend.
***
Les racines engluées dans un pré gorgé d’eau, nous pestons contre la pluie qui nous précède. À chaque mouvement, la chute nous menace. Si l’un de nous tombe, il devra être abandonné là. Les bruits de succion de notre marche accompagnent les chants des grenouilles de la mare juste devant nous. Je rêve de pouvoir me débarrasser de cette argile qui m’oblige à redoubler d’efforts. Je ressens la volonté de cette terre qui ne veut pas nous laisser partir. Elle nous a nourris, soutenus depuis si longtemps. Pourtant ses bras sont devenus une prison.
Lorsque nous nous en sommes tous sortis, le soleil affleure à l’horizon. Nous nous plaçons à côté d’une haie de noyers. Inace tente d’engager la conservation. Ils sont déjà morts. Peu nombreux sont ceux qui supportent d’attendre la traversée.
La tristesse s’empare de mon cœur. Je n’ai plus envie de porter mes branches. Le chemin n’est plus très long, nous avons bien progressé. Devant nous, les vagues nous offrent la promesse d’un autre part. Je n’ai plus qu’un souhait, rejoindre ma pinède loin de cette île qui m’emprisonne.
***
Le soleil m’éclabousse. Je suis ivre de fatigue et je ne trouve pas le sommeil. Le vent m’agace, les moutons sur l’océan me narguent. Ils dansent, m’appellent à les rejoindre. Je ne les suivrais pas, je veux retourner à la terre de mes ancêtres. Dans ce petit village d’hommes, qui ne se souviennent plus ni pourquoi ni comment ils l’ont nommé ainsi. Les Pineaux. Cela ne me semble pourtant pas si compliqué à comprendre. Là-bas, nous allons tous un jour nous enraciner pour dormir. À cette pensée, mon cœur déborde de joie. Mes branches s’ouvrent au vent qui ne m’effraie plus. S’endormir près des siens, se lover sous une couche de mousse, devenir le nid d’un écureuil, le tuteur d’un champignon. Je ne rêve que de cela. Avant, il faudra l’affronter. Lui. Son sel, sa houle. Sa faim d’espoir à faire échouer.
***
La nuit nous engloutit. Nous nous dressons. L’océan s’éloigne comme effrayé d’un tel élan. Sans un mot, nous reprenons notre marche. Bien vite, la terre se transforme en sable. Une vaguelette me lèche les racines, je frissonne. Je ne lui appartiendrai pas. Haut dans le ciel, la lune nous accompagne. Elle dresse sa chevelure et fait fuir l’eau. Inace grogne, souffle et fait un premier pas. Nous le suivons. Les rangs se sont resserrés. Chacun de nous épaule son voisin et espère que celui-ci ne l’entraînera pas dans sa chute, si elle survenait. Pas après pas, l’eau monte sur mon tronc. Elle est juste à hauteur d’une herbe folle. Étrangement, elle me soutient plus qu’elle ne me gêne. Mon rêve se rapproche.
***
Inace n’est plus là. Un pas de côté lui a suffi pour basculer. La houle a fait le reste. Dans la pénombre, je l’ai vu flotter un instant puis être renversé par une première vague victorieuse. L’océan rugit de nouveau. Il exulte, nous couvre d’écume. D’un chuintement, il se moque de nous. La route est encore longue. Nous n’avons franchi qu’un tiers du chemin. J’ai peur. Un bouquet d’algues menace de me faire glisser à chaque pas. Seul l’appel de la terre de mes ancêtres m’aide à ne pas flancher. Tandis que je psalmodie un « Tu y es presque ! », l’océan se rit de moi et me hurle « Pas encore ! ».
***
Encore six de mes compagnons ont basculé dans les eaux. La nuit s’éclaircit déjà. J’ai peur de me retrouver en plein jour, au milieu des hommes, dressé sur mes racines. Nous venons d’essuyer l’assaut le plus vigoureux de l’océan. J’ai failli me laisser prendre. Lug, qui marche à mes côtés, m’a empêché de tomber. Je ne sais pas si j’en ferais autant pour lui. Plus nous avançons, plus la crête, en face de nous, se précise. Quelques façades claires se découpent dans la pénombre. Nous y sommes presque. Plus nous nous rapprochons de la grève, plus l’eau se fait profonde. Je pressens le nouveau piège que l’océan nous tend. Mais ne peux faire autrement que de m’y jeter.
***
Il se déchaîne autour de nous. Bouillonne, invente des tourbillons autour de nos racines, se sert des algues, des déchets qu’il contient pour nous ralentir. Jamais la terre dont nous rêvons n’a été aussi proche. Jamais je n’ai eu aussi peur de ne pouvoir l’atteindre. Je lutte contre le courant qu’il m’oppose et essuie cette tempête de tout mon bois. Lug ne faillit pas. Il combat lui aussi. Je crains à chaque pas d’avoir à faire un choix entre sa survie et la mienne.
La faune se joint à l’océan. Un nuage de méduse englue les rochers, rendant notre progression de plus en plus difficile. Le vent secoue nos épines et nos branches. Lorsque nous franchissons la pierre, c’est un sable mou et traître qui accueille nos racines. De toutes leurs forces, les éléments luttent pour nous affaiblir.
D’un dernier mouvement, j’enjambe un trou d’eau et me retrouve sur un sol plus stable. Je redresse l’échine. Incrédule. Nous y sommes arrivés.
***
Lug s’endort à mes côtés, après un ultime adieu. J’essaye de le remercier. Quand le grondement surgit de moi, il est déjà loin. Sous mes racines, un tapis d’épines mortes et de mousses gorgées de rosée. Devant moi, entre les branches des neuf compagnons qui ont survécu à la traversée du Goâ, un clocher se dresse. Çà et là, des filets de fumée s’échappent des cheminées des maisons du village. Tout le reste n’est plus qu’un mauvais souvenir. Je m’enfonce dans la terre riche de mes ancêtres. Je deviendrai bientôt le nid d’un écureuil, le tuteur d’un champignon. Avant de m’endormir, je tremble un peu. Que deviendront les pommes de pin que j’ai laissées, là-bas, sur l’île que je viens de quitter ?

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Une boîte à musique

12/18/2013 Alice 0 Comments




Présentation :

L'idée de cette nouvelle m'est venue lors de la parution de l'appel à textes de Rebelle éditions sur le thème du petit chaperon rouge. J'avais envie d'écrire un texte qui serait vraiment dans mon univers de prédilection. En voici le pitch :

Jeune gnome vouant sa vie à la mécanique, Cléobule n'aurait jamais rêvé voir un mécanisme aussi complexe que cette boîte à musique, où de petits personnages font indéfiniment revivre un conte si connu...
La sorcière qui a apporté ce chef-d’œuvre le charge de le réviser. Fasciné par sa tâche, Cléobule accepte, mais peut-être devrait-il se méfier un peu plus avant de manipuler ce qu'il ne comprends pas.

Infos supplémentaires :

La nouvelle "Une boîte à musique" est parue dans le n° 28 d'AOC en mars 2013.

Ce qu'en pense les lecteurs :

Yozone

Alice B. Griffin débute avec “Une boîte à musique”. Une sorcière souhaite en réparer une. Pour cela, elle fait appel aux services de Cléobule, un gnome horloger, semblant compétent. Mais la fascination qu’exerce sur lui l’appareil va lui jouer un mauvais tour.
Cette nouvelle à tiroirs est assez fascinante. Régulièrement, des passages d’un conte célèbre nous sont narrés. Au fil du temps, l’histoire dérape, les choses ne se passent pas comme elles devraient. La boîte à musique constitue un monde à part entière qui interfère avec l’extérieur. Alice B. Griffin réussit son coup, elle fait montre d’une belle ambition et le résultat est à la hauteur. 

Elisa raconte des histoires


Un très beau texte, qui m'a immédiatement convertie à la plume d'Alice B. Griffin, dont une autre nouvelle est depuis plusieurs mois sur ma liste pour 2014 (une histoire de poulpe vampire présentateur de télé...). Reprendre et réécrire un conte est un exercice délicat, et elle s'en est sortie avec brio, nous livrant une nouvelle version du Petit Chaperon rouge délicieuse comme une ritournelle.

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Le truc qui saoule...

4/16/2013 Alice 0 Comments

Je ne suis vraiment pas une adepte des coups de gueule en public. Mais depuis quelques temps il y a un truc qui me court un peu sur le haricot. Et, pour tout vous dire, j'ai longtemps tenté de ne pas avoir à écrire cet article : je le trouvais à la fois vain et à la fois un brin billet de drama queen.

Pour commencer, je tenais à préciser que je suis bien au courant que les différents genres des littératures de l'imaginaire sont pour la plupart inconnus du grand public. Donc, comme je le disais plus haut, il va s'agir d'un espèce de cri du cœur totalement inutile mais qui va quand même me faire du bien. Et bon, je suis quand même sur mon blog donc autant que je m'y exprime.

La mode en ce moment est au steampunk ou rétro-futurisme. Genre littéraire qui est une sous-branche de la science-fiction. Pour en dire plus, le steampunk est à la base un récit uchronique où la technologie est encore celle de la fin du XIXème siècle.
La difficulté dans ce genre de récit étant de savoir trouver un univers suffisamment solide pour que cette absence de technologie moderne soit crédible.

Et comme toute mode, voilà que le mot steampunk est sur toutes les lèvres et au bout de chaque plume. Un vampire boit une tasse de thé en présence d'un automate : Steampunk ! Une héroïne tourne au coin d'une rue en laissant dans son sillage le frou-frou des dentelles de sa robe : Steampunk ! Le familier d'un magicien est un chien automate : steampunk !

Alors au risque de paraître un peu psychorigide, non, un récit n'est pas du steampunk dès qu'un automate intervient pour aider un loup-garou à retrouver sa meute.
Tous les exemples que j'ai cité sont de la Gaslight fantasy ou encore Gaslamp fantasy. Ils n'ont rien à voir avec la SF, empruntent uniquement l'esthétique du steampunk sans se confronter aux difficultés de construction d'univers.

Cette débauche de steampunk dès qu'un rouage fait son apparition au coin d'une page m'énerve au plus haut point. Et là, je le sais, je fais ma vieille mégère.
Mais lorsqu'on dévoie un genre pour en nommer tout ce qui en a vaguement la silhouette et bien le souci est que le public fini lui aussi par se laisser berner.
Et donc, malheur au véritable auteur de steampunk, qui va se manger 40.000 critiques négatives sur les blogs de lecture, parce que non décidément "Ce livre ne répond pas à mes attentes."

Ai-je besoin de préciser que je n'ai jamais encore écrit un seul récit steampunk, et que je n'écris pas sous la frustration de m'être fait trancher à la jambonneuse dans 40.000 chroniques.
Le jour où cela m'arrivera, promis, je ferais flamber un peu de méthane à la gloire du dieu des mécanismes (parce que 40.000 chroniques, quand même, ce sera carrément la classe).

Voilà c'était le coup de gueule inutile du moment. La prochaine fois, je ne vous parlerai pas de l'urban fantasy qui est devenu un nid à suceurs de sang et à arroseurs enragés de lampadaires. Parce qu'un billet de drama queen c'est déjà un de trop !

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Petit décryptage poulpesque

1/08/2013 Alice 0 Comments



Bonjour à tous et toutes,

Depuis quelques jours déjà, l'anthologie Vampire Malgré lui est disponible et donc, à l'intérieur,  ma nouvelle Cuttle Feesh.

Et comme cette nouvelle est bourrée de références et de jeux de mots vaseux, je m'étais promis de faire une liste de mes vannes à deux centimes de roubles et, du coup, d'en dire un peu plus sur l'état d'esprit dans lequel j'ai écrit ce texte. Ainsi donc, la voilà cette liste.

Cuttle Feesh, le personnage principal, doit son nom et son prénom à mon envie de faire quelques clins d’œil aux vieux film à base de détective. (Sachant que je suis partie sur une inspiration pulp, volontairement SF à moquette.)
Comme mon personnage est un poulpe, j'ai eu un peu de mal à lui trouver un patronyme qui lui colle aux chromatophores.
J'ai donc décidé - repose en paix, ma muse - de taper dans les dicos. De poulpe à seiche, il n'y a qu'un os, pour les britanniques la seiche c'est Cuttle Fish.
Je rappelle ma volonté de détective façon années 40-50, il fallait que je puisse imaginer ce nom en lettre d'or sur la vitre d'une porte. Cuttle Feesh & Feesh. Cela m'a plu.

PW55Y, la planète d'origine de Cuttle, qui est un octovampire... PW55Y en langage geek - usuellement nommé L33tsp34k (Leetspeak) -  signifie Pussy. Octo...Pussy. Un peu de James Bond, dans ce monde de brut !
Je vous l'accorde, celui-là je suis allée le chercher très loin !

Populi, la speakrine. Ajoutez un petit Vox et vous y serez...

Zilote, une petite référence à un MMORPG que j'affectionne particulièrement. Le Zelote (prononcer Zilote en anglais) est le familier le plus inutile du jeu.

Dolman, un anagramme de Oldman. Gary Oldman étant l'acteur qui m'a presque fait aimer les vampires.

Petuniya, un des personnages de la nouvelle. Prénom détourné d'H2G2 où l'on rencontre un pot de pétunia qui s'exclame "Oh non, pas encore !" avant de heurter le sol. Voici le passage en anglais : 
"Curiously enough, the only thing that went through the mind of the bowl of petunias as it fell was Oh no, not again. Many people have speculated that if we knew exactly why the bowl of petunias had thought that we would know a lot more about the nature of the Universe than we do now."

Coedor, la planète d'origine de Petuniya, une autre déformation tirée de Douglas Adams. Le vaisseau dans lequel voyagent ses personnages se nomme - en français - Coeur en or. Une petite manipulation de lettres et voilà...

Helvan, une petite inversion est voilà Van Hel(sing) qui apparait.

Voilà, je pense que vous en savez maintenant un peu plus sur cette nouvelle, son univers et la façon dont je l'ai travaillée.


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