Voyage en Arcturus de David Lindsay

6/20/2011 Alice 0 Comments



Ce livre est bien un des plus étranges que j'ai lu. Je ne saurais même pas dire si je l'ai aimé ou non. Alors j'ai cherché à savoir pourquoi je n'arrivais pas à avoir un avis. J'en ai déduis qu'en fait je m'étais trompée.

Tout d'abord ce roman n'est pas à proprement parler un roman. Il s'agit plus d'une histoire qui a servie à l'auteur d'expérimentation. Une sorte d'essai littéraire.
Cette expérimentation est fortement visible par exemple, et sans dévoiler l'intrigue dont je reparlerais plus tard, sur la façon de faire passer au lecteur une invention totalement abstraite.

L'auteur propose par exemple de nouvelles couleurs qui n'existent pas dans notre réalité. Pour les décrire il se sert d'un procédé plutôt intéressant utilisé en poésie par exemple, qui consiste à faire assimiler les dites couleurs à des émotions. Ce n'est pas nouveau, je pense toutefois que cela l'était à l'époque où ce livre a été écrit, du moins en littérature SFFF.

Deuxième exemple que j'avais abordé lors d'un sujet sur la mare aux nénuphars, le troisième sexe. Il s'agit tout simplement de la présentation d'un personnage qui n'est ni masculin, ni féminin mais tout simplement d'un autre sexe inconnu.

Bon là pour tout dire j'ai trouvé la façon dont l'auteur force un peu la main du lecteur discutable. Il impose deux pronoms pour désigner ce dit personnage. L'assène en deux phrases ensuite plus la peine d'en parler, l'auteur l'écrit c'est comme ça et tant pis pour son pauvre lecteur...

Mais malgré tout je pense que c'est vraiment un livre à lire. Au moins pour en avoir fait l'expérience. Quant à l'intrigue en elle-même, je vous avoue que je n'ai pas tout compris. On a un peu l'impression d'avoir traversé un rêve dont les bribes qui subsistent au réveil ne s'imbriquent plus aussi bien qu'on en a eu l'impression dans notre sommeil.

De plus le récit est construit de façon, plutôt rigide. Le personnage arrive dans un endroit inconnu fait connaissance avec les peuples autochtones vit avec eux rentre en conflit et finit par se tourner vers un autre peuple avec qui il recommence... Ce qui est un peu lassant.

Bref, si vous êtes adeptes de l'expérimentation littéraire n'hésitez pas, foncez ! Par contre je n'engage aucune responsabilité quant à la déception que vous aurez peut-être, et si ce livre finit par vous charmer je ne doute pas que vous crierez au monde entier que tout cela c'est grâce à moi !

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Les chroniques des Crépusculaires de Mathieu Gaborit

6/20/2011 Alice 0 Comments





J’ai toujours adoré les bouquins dont l’univers est extrêmement soigné. D’autant plus lorsque l’on sent à travers l’intrigue comme la façon d’écrire, la personnalité de l’auteur.

Voici donc les raisons générales pour lesquelles j’ai adoré ce roman qui a de plus la grande qualité d’être édité en un seul tome, ce qui est très reposant pour nos bibliothèques envahies de « multilogies ».



Mais pour vous en dire un peu plus qu’un simple « J’adore ! » je voudrais m’attarder un peu sur la façon dont Mathieu Gaborit aborde chaque facette de son roman. Que cela soient les personnages, l’intrigue principale, les intrigues secondaires aucun aspect de tout cela n’est traité avec la moindre once de manichéisme. Et ça fait un bien fou.


De plus, j’ai été totalement séduite par l’exploration approfondie des divers systèmes de magie ainsi que par l’imagination dont à fait preuve l’auteur quant à sa mise en action.
Bien sûr que les esprits chagrins, me diront que l’auteur n’a rien inventé, et que l’utilisation de « familier » comme par exemple d’une épée communiquant avec le combattant par télépathie n’a rien de révolutionnaire. Oui je le sais, mais j’ai trouvé tout cela traité avec une telle simplicité et un tel naturel que j’en ai oublié les autres romans de ce genre.


Ainsi comme vous pourrez vous en douter, je vous conseille vivement de partir à la rencontre des danseurs et de Pénombre… Cette lecture vaut le coup !

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La Tour sombre de Stephen King

6/20/2011 Alice 0 Comments

Le western n'est pas mort !

Je sais très bien que le titre de cet article va en effrayer plus d'un. Tant pis pour eux il ne faut jamais se fier aux étiquettes que l'on colle sur les choses, même quand c'est moi qui les écrit.
Bon allez je suis un peu sévère, même moi je me serais laissée prendre et j'aurais d'un clic évité de lire un article qui parle de western.

Déjà parce que, désolée pour les fans, j'ai jamais pu supporter le western. Ça m'ennuyait profondément je préférais encore les Péplum où on discutait bizarrement d'huître et d'escargot... 

Au souvenir du générique de la dernière séance, un bâillement m'assaille et la culpabilité aussi. Parce que je sais qu'au fond c'est peut-être pas si mal les histoires de cowboys. Mais que voulez-vous je suis un peu cagole dès fois, et tout ce que j'aime aujourd'hui dans les westerns c'est la musique larmoyante d' « Il était une fois dans l'ouest ».
Honte à moi !

Et donc je me suis fait surprendre sur ce plan par Stephen King, il m'a fait aimer le western. Ou du moins son western à lui. Celui où Roland le pistolero prend facilement dans mon imagination les traits de Vigo Mortensen (ah Vigooooo !)...

Mais après avoir été séduite par le sombre pistolero, je me suis quand même intéressée à la lecture. Bah oui Stephen, toutes tes lectrices ne sont pas que des jeunes en mal de frissons.
Bon pour tout vous dire La Tour Sombre est malheureusement une saga découpée en de nombreux tomes. Le premier à de quoi au départ rebuter le plus affranchi des lecteurs. Franchement débuter un bouquin au milieu d'un désert dans la peau d'un pistolero (c'est quoi un pistolero ?) qui poursuit un homme en noir (pas le coup du mage surpuissant par pitiééééé !) ça fait un peu peur.

Surtout quand on n’aime pas les westerns, mais ça je l'ai déjà dit. Et pourtant si vous saviez....
En fait vous devez savoir, lisez-moi ce premier tome, jusqu'à la fin vraiment et ensuite comme moi vous pourrez vous surprendre à loucher sur la collection des John Wayne de votre père ou de votre grand père.

Vous rencontrerez des monstres quasi lovecraftiens qui posent de drôles de questions, mais aussi un junkie, une espèce de folle furieuse en fauteuil roulant et un enfant. Sans oublier Ote. Parce qu'il ne faut vraiment pas l'oublier Ote.
Ça tire dans tous les coins, et entre la bagarre on ne discute pas on palabre. Il y a aussi Blain le monotrain et tellement d'autres personnages affreux ou attachants à rencontrer et à combattre.

Ce bouquin est le chef d'œuvre de Stephen King. N'hésitez pas à troquer votre vieux « Sac d'os » contre cette saga. Vous ne serez pas déçu.
Tout y est, profondeur des personnages, intrigues dans tous les sens, et surtout les destins de ce « Khâ » qui ne pourra pas vous laisser indemne.

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A la feuille de rose, maison turque de Guy de Maupassant

6/20/2011 Alice 0 Comments


Les bourgeois c'est comme les cochons...

Oui « Les bourgeois c'est comme les cochons... » comme le chantait Brel : « Plus ça devient vieux plus ça devient bête ». Ou du moins voici le message que nous transmet Maupassant dans ce petit livre qui je vous l'avoue ne payait pas de mine au fond du bac à navet du brocanteur chez qui je l'ai déniché.

Mais si vous savez bien, ces grandes caisses où l'on trouve de vieux Harlequins des années 70 ou encore des « Que sais-je ? » aux sujets improbables : « L'élevage d'huître en eau douce » ou encore « La découverte de la machine à cambrer la banane ». 

Oui je sais, j'exagère un peu, n'empêche que vous avez bien compris de quel genre de tas de livre en vrac je veux parler !

Vous devez savoir que j'ai pioché ce livre parce que cela m'étonnait de tomber sur un livre de Maupassant que je n'avais pas lu. Non que je sois une experte concernant cet auteur, mais mes études littéraires liées à ma curiosité m'ont poussé à lire tout ou presque ce que Maupassant a écrit.
Je ne savais donc pas que je venais de tomber sur un de ces petits bonbons quelques peu épicés que certains auteurs classiques ont écrit dans un élan de révolte et de fantaisie.
J'ai donc feuilleté ce livre et j'ai pu donc découvrir qu'il ne s'agissait en rien d'une de ses nouvelles dont Maupassant à le secret, mais plutôt d'une sorte de récit satyrico-érotique qui promettait d'être savoureux.

Le bouquiniste m'a d'ailleurs confirmé cette impression en me lançant d'une voix grasse :
« Attention ! Ce n'est pas de la littérature pour jeunes filles ! »
Ben tiens donc ! Comme si nous n'avions pas toutes ou presque frémit étant plus jeunes en lisant les aventures de Léa et de sa bicyclette bleue...

Bref, en effet comme son titre l'indiquait avec une certaine grivoiserie assez savoureuse j'étais en possession d'un de ses livres qui à l'époque devaient sans aucun doute passer de mains en mains et bien évidemment sous le manteau.

Une fois rentrée chez moi je me suis donc jetée sur cette petite trouvaille et là j'ai eu le plaisir de découvrir qu'il ne s'agissait pas que de ça. Je dois donc vous rappeler le titre de mon article ? 

Comme souvent à cette époque, tout texte était prétexte à l'ironie et à la critique de la société bourgeoise. Et celui-ci ne fait pas exception à la règle.

Ainsi donc j'ai pu faire connaissance avec M. et Mme de Conville (ça ne s'invente pas !) sa femme aux premiers abords plutôt innocente. M. de Conville est maire de sa commune et se rend avec son épouse dans ce qu'il croit être un hôtel pour y accueillir l'ambassadeur de Turquie et son harem. En réalité, le fameux hôtel s'avérera n'être qu'une maison close.
Leur aventure est une sorte de vaudeville tout à fait acceptable mais je ne vous mentirais pas ce livre n'est pas le chef d'œuvre du siècle. 

Toutefois il fait partie de ce genre d'ouvrages que je classerais au rang de « curiosité ».
Pour la petite histoire, l'idée de cette pièce de théâtre était à la base une idée de Gustave Flaubert. Maupassant l'écrit alors qu'il n'a que 25 ans et traînera depuis ce jour une réputation des plus sulfureuse.

De Goncourt écrira que cette œuvre n'est qu'une « salauderie » alors que, non sans un brin d'humour, Flaubert jugera que « C'était très frais ».
Donc si vous avez l'occasion de vous le procurer, je vous promets une petite heure de douce rigolade à l'ancienne mode.

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