Le truc qui saoule...
Je ne suis vraiment pas une adepte des coups de gueule en public. Mais depuis quelques temps il y a un truc qui me court un peu sur le haricot. Et, pour tout vous dire, j'ai longtemps tenté de ne pas avoir à écrire cet article : je le trouvais à la fois vain et à la fois un brin billet de drama queen.Pour commencer, je tenais à préciser que je suis bien au courant que les différents genres des littératures de l'imaginaire sont pour la plupart inconnus du grand public. Donc, comme je le disais plus haut, il va s'agir d'un espèce de cri du cœur totalement inutile mais qui va quand même me faire du bien. Et bon, je suis quand même sur mon blog donc autant que je m'y exprime.
La mode en ce moment est au steampunk ou rétro-futurisme. Genre littéraire qui est une sous-branche de la science-fiction. Pour en dire plus, le steampunk est à la base un récit uchronique où la technologie est encore celle de la fin du XIXème siècle.
La difficulté dans ce genre de récit étant de savoir trouver un univers suffisamment solide pour que cette absence de technologie moderne soit crédible.
Et comme toute mode, voilà que le mot steampunk est sur toutes les lèvres et au bout de chaque plume. Un vampire boit une tasse de thé en présence d'un automate : Steampunk ! Une héroïne tourne au coin d'une rue en laissant dans son sillage le frou-frou des dentelles de sa robe : Steampunk ! Le familier d'un magicien est un chien automate : steampunk !
Alors au risque de paraître un peu psychorigide, non, un récit n'est pas du steampunk dès qu'un automate intervient pour aider un loup-garou à retrouver sa meute.
Tous les exemples que j'ai cité sont de la Gaslight fantasy ou encore Gaslamp fantasy. Ils n'ont rien à voir avec la SF, empruntent uniquement l'esthétique du steampunk sans se confronter aux difficultés de construction d'univers.
Cette débauche de steampunk dès qu'un rouage fait son apparition au coin d'une page m'énerve au plus haut point. Et là, je le sais, je fais ma vieille mégère.
Mais lorsqu'on dévoie un genre pour en nommer tout ce qui en a vaguement la silhouette et bien le souci est que le public fini lui aussi par se laisser berner.
Et donc, malheur au véritable auteur de steampunk, qui va se manger 40.000 critiques négatives sur les blogs de lecture, parce que non décidément "Ce livre ne répond pas à mes attentes."
Ai-je besoin de préciser que je n'ai jamais encore écrit un seul récit steampunk, et que je n'écris pas sous la frustration de m'être fait trancher à la jambonneuse dans 40.000 chroniques.
Le jour où cela m'arrivera, promis, je ferais flamber un peu de méthane à la gloire du dieu des mécanismes (parce que 40.000 chroniques, quand même, ce sera carrément la classe).
Voilà c'était le coup de gueule inutile du moment. La prochaine fois, je ne vous parlerai pas de l'urban fantasy qui est devenu un nid à suceurs de sang et à arroseurs enragés de lampadaires. Parce qu'un billet de drama queen c'est déjà un de trop !
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